Cimetière d’Arras

Cimetière d’Arras

La Ville d’Arras et ses services s’engagent au quotidien pour rendre le cadre agréable et apaisant pour les familles des défunts avec une végétalisation du lieu qui est en développement. Le Cimetière compte plus de 10 000 concessions.

Une équipe, composée d’une conservatrice, d’une conservatrice adjointe et de trois agents techniques, est dédiée au service des usagers.

Pour les inhumations de terrain (pleine-terre et caveau), les durées des concessions sont de 15, 30 ou 50 ans. La durée est de 15 ans pour une case de columbarium. A noter la présence, à l’intérieur du Cimetière d’Arras, de deux carrés confessionnels ainsi que d’un carré militaire.

Historique

- La génèse du Cimetière

Depuis la christianisation, les inhumations se faisaient autour des églises. Un cimetière général, celui de Saint-Nicaise est établi en 1292 près de l'église du même nom et sert jusqu'à la Révolution (là où se trouve aujourd'hui l’IUFM rue des Carabiniers d'Artois).

Les inhumations dans l'intérieur des villes ayant été interdites, Joseph Lebon, le 8 germinal an II (28 mars 1794) choisit à Saint-Sauveur une pièce de terre de trois mesures provenant de l'Abbaye Saint-Vaast et adjugée au gros spéculateur Liger, ancien receveur. Liger est guillotiné quatre jours après et le cimetière est "inauguré" le 25 germinal par l'inhumation de Mme Bataille et d'une quinzaine de ses amies accusées de menées anti-révolutionnaires (carrés A à H).

Avec l'incurie administrative de l'époque, personne ne remarque que le territoire du cimetière est situé sur Blangy et que le sieur Liger a déjà vendu ce champ au sieur Germon de Paris qui ne se manifestera que quelques années après.

En 1805, la ville d'Arras finit par traiter avec ce propriétaire à la condition qu'il vende en plus quatre mesures de terre contiguës (carrés J à Q). L'affaire fit tant de bruit qu'il en reste l'expression populaire adressée en blaguant à un ami malade "t'es bon pour ch'camp d'quatre" et l'appellation cadastrale "Plaine du Champ de Quatre".

Le 24 juin 1840 une ordonnance réunit le cimetière au territoire d'Arras.

45.000 Arrageois connus ou inconnus y sont enterrés aujourd'hui sur une superficie de 10 hectares qui comprend 13.000 monuments.

- Le cimetière dans la Grande Guerre et le carré militaire

En 1914, le front s’installe à l’intérieur du cimetière d’Arras. Les tranchées sont érigées au milieu des tombes et des chapelles. Un cimetière provisoire est donc créé dans le Faubourg d’Amiens, derrière le couvent du Saint-Sacrement.

A partir de 1925, les dépouilles des victimes civiles des bombardements et des militaires français inhumées dans ce cimetière provisoire sont transférées dans le cimetière remis en état à la fin des combats et sont rassemblés dans un carré militaire aménagé à cet effet.

310 sépultures sont regroupées au sein de ce carré, à l’ombre de la statue d’un poilu. Toutes reposent sous des croix épées de l’association du Souvenir Français.

- Le mausolée dit « des quatre chiens »

Erigé en 1820 à la mémoire de Benjamin Capet, décédé à l'âge de 18 ans en 1816, il renferme les corps des membres de la famille Capet-Locquet-Martin dont les noms sont gravés sur deux plaques de marbre blanc. Le chef de famille, Augustin Capet, fut au dix-neuvième siècle, négociant, fabricant d'huile et banquier à Arras. Notabilité locale, il sera président de la Chambre de Commerce et membre du Conseil Municipal.
Ce monument de pierres blanches, de 10 m sur 2m, réunit de nombreux symboles de la mort et du deuil. Sur un large socle, une chapelle ouverte aux deux extrémités est entourée de quatre colonnes cannelées surmontées de chapiteaux corinthiens. Quatre urnes drapées de crêpe entourent ce chef d'œuvre de l'art funéraire gardées par quatre chiennes épagneul, symbole de fidélité, de confiance et de vigilance. Un obélisque couronne l'ensemble. D'autres symboles, retrouvés également sur la porte principale du cimetière, renforcent ce caractère inéluctable de la mort : ainsi le sablier, symbole du passage inexorable du temps, et les ailes, celui de la capacité à s'élever avec légèreté dans le monde céleste décorent l'édifice.

- Mur des Chanoines

Un mur des chanoines de la cathédrale qui porte un très grand nombre de plaques funéraires, certaines portant médaillons... Une manière de renouer avec le mur des cloîtres ou de certaines cathédrales, mais plus inattendu dans un cimetière communal.

- Le journaliste républicain Frédéric Degeorge (1797-1854),

Après avoir fait les campagnes de 1814 et 1815, il quitte l'armée sous la Restauration. Étudiant en droit à Paris, il milite dans l'opposition et se retrouve en prison et exclu de l'école de droit en 1820. Membre de la Charbonnerie, mêlé à plusieurs conspirations, il prit part à toutes les tentatives d'insurrections. Il est contraint à l'exil pendant quelque temps. Toujours dans l'opposition sous la Monarchie de Juillet, il fait l'objet de nombreux procès de presse. Commissaire général du gouvernement provisoire dans le Pas-de-Calais en février 1848, il est député du Pas-de-Calais de 1848 à 1849, siégeant à gauche.
Il repose sous un buste par Jean-Baptiste Baujault qui porte les marques des terribles bombardements que connu le cimetière durant la guerre.

- L’école d’Arras

L’école d’Arras va profiter de la « lumière du Nord » pour réaliser des paysages, soit d’après nature, soit sous forme de « souvenirs » exécutés par la suite en ateliers.
Le peintre Constant Dutilleux (1807-1865), qui fut l’ami de Corot et un adepte de l’École de Barbizon. Il fut en outre l’arrière-grand-père du compositeur Henri Dutilleux. Charles Desavary (peintre Ami de Camille Corot et de Eugène Delacroix, il est aussi le gendre de Constant Dutilleux) et Alfred Robaut (Alfred Robaut, né à Douai le 20 mai 1830, mort à Fontenay-sous-Bois le 8 avril 1909, est un dessinateur et graveur français. Il est surtout connu comme l'auteur du premier catalogue d’œuvres d'Eugène Delacroix et de Jean-Baptiste Camille Corot, peintres auxquels il vouait une grande admiration. Après de brèves études, Alfred Robaut entre dans l'imprimerie de son père à Douai. En 1853 il reprend l'imprimerie et épouse la fille aînée de Constant Dutilleux, lui-même peintre et ami de Delacroix et de Corot. Dessinateur et graveur, Alfred Robaut se consacre surtout à la gravure de reproduction.


- L’inventeur Nicolas JACQUET (1802-1882).

Sa plaque difficilement lisible nous apprend qu’il fut l’inventeur de la première perforatrice de mine. Elle indique qu’il inventa également le premier parachute de mine, invention attribuée pourtant plus surement à un certain Fontaine qui repose au cimetière d’Anzin. Il repose sous un massif morceau de roche. Un médaillon en bronze tardif est signé par Paul Capellaro.

Description

Superficie: 10 ha
Nombre d'emplacements: 13000

Infos pratiques

Règlement
Règlement
Tarif
Tarifs


Infos Pratiques

Cimetière d’Arras

Adresse :

Rue Georges Clemenceau, 62000 ARRAS
Tel : 03 21 59 90 87

Horaires :

Par le portillon automatique :
Du 1er avril au 1er novembre : de 8h à 19h
Du 2 novembre au 31 mars : de 8h à 17h

Par la grille sud :
De 8h15 à 16h45

Pour les voitures
De 8h à 11h45 et de 13h30 à 16h45
Attention : uniquement pour les professionnels et les véhicules des personnes à mobilité réduite ou présentant un certificat médical.

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