Situé à l’extrémité occidentale du bourg, entre les actuelles rues du maréchal Leclerc, Berne et avenue Charles de Gaulle, le cimetière de Chécy voit son existence attestée dès le 14e siècle.
Son origine médiévale se trouve confirmée par la découverte de tombes lors de l’implantation des ateliers municipaux en 1971.
Sur le modèle des jardins à la française, la partie ancienne du cimetière répond à un plan orthogonal avec une division en carrés de part et d’autre de deux allées principales. L’inhumation en cercueil est prédominante… et le manque de place est une difficulté récurrente.
Une délibération du conseil municipal du 13 mai 1877 autorise Charles de Saint-Paul, Maire, à « acquérir pour l’agrandissement reconnu nécessaire du cimetière de la commune un terrain planté de vignes, contigu au mur oriental du cimetière à la grande rue du Bourg (…) d’une contenance d’environ trente-cinq perches ou en nouvelle mesure quatorze ares 77 centiares. »
Un siècle plus tard, à partir des années 2000, la Municipalité réalisera à l’est de l’ancien cimetière une extension en deux temps permettant de répondre à l’évolution des modes d’inhumation.
Au fil des ans, la ville de Chécy a ainsi installé 5 columbariums, 110 cavurnes (pour les urnes cinéraires) et en 2018, un monument du souvenir destiné à l’inhumation des soldats Morts pour la France.
À Chécy comme ailleurs, les hommes ont payé un lourd tribut en vies humaines aux conflits survenus entre 1870 et 1945.
En l’espace de 75 ans, ce sont respectivement 13, 97 et 8 soldats caciens qui décèdent durant ou à la suite de la guerre de 1870 et des deux guerres mondiales.
Certains d’entre eux reposent au sein du cimetière de Chécy et au fil de ses allées, quelques plaques funéraires nous rappellent aujourd’hui encore le drame de ces morts avant l’âge.
L’histoire cacienne ne se résume toutefois pas à ces disparitions tragiques : certaines figures locales (Charles de Saint Paul, Henri Debienne, Solange Dufour, Jean Beaudoin, etc.) ont également choisi, au terme d’une vie riche d’engagements en faveur de la commune, de faire de l’ancien cimetière leur dernière demeure.
Pour que ces noms gravés dans la pierre ne tombent pas dans l’oubli, la ville de Chécy a choisi de mettre en lumière leur parcours.
Bonne découverte !