Historiques des cimetières

Présentation

CIMETIÈRE COMMUNAL DE BRON
Rue Ferdinand-Buisson
(Extrait du livre "Préinventaire des monuments et richesses artistiques" - Département du Rhône - 2006)

Au début du XIXe siècle, le cimetière de Bron entourait l'ancienne église à l'ouest et au sud.
En 1829, la commune s'efforçait d'en agrandir la superficie en empiétant sur le jardin du presbytère au grand dam du curé.
En 1867, elle procédait à l'achat d'un espace de terrain de 24.50 ares à l'est. Depuis lors, le cimetière a été agrandi à plusieurs reprises (en 1903-1905, 1923, 1957) à l'est et au nord.
L'entrée, située au n°87 avenue Ferdinand-Buisson, a été aménagée en 1923 d'après un projet élaboré en 1913.

Le portail monumental est flanqué de deux pavillons, dont l'un, le pavillon nord, a été agrandi à l'est et abrite le musée François-Saïssi.

Croix monumentale au centre du cimetière : croix en fer forgé et en fonte dressée sur un piédestal en pierre blanche ; la croix, constituée d'un assemblage de deux fers plats, est fleuronnée, renforcée à la base de consoles à volutes rentrantes et ornée des instruments de la Passion ; milieu du XIXe siècle.

Le monument aux morts a été érigé dans le cimetière en 1922.

Une fontaine moderne a été aménagée en 1995 par l'entreprise Avenier d'Echirolles.
Les tombes les plus anciennes semblent être celle de la famille Merlin-Chausson (une petite stèle cintrée moulurée, datée 1835-1839) et celle de la famille Tillet (allée 5) dont la première inhumation remonte à 1844 et qui a certainement été déplacée lors de l'agrandissement de 1867.
Récemment restaurée, elle présente une belle stèle centrale de style néoclassique à fronton triangulaire que flanquent deux stèles symétriques de style antique à fronton en bâtière accosté d'acrotères, probablement antérieurs à la stèle centrale, mais dont les inscriptions sont effacées ; après 1867, l'enclos de la dalle a été délimité par des piliers reliés de chaînes et une vasque circulaire a été posée sur le bouchon , tandis qu'une croix à pointes de diamant a été ajoutée sur le fronton de la stèle centrale.

Les chapelles funéraires sont peu nombreuses (famille Morice-Villate, famille Thibaud, année 1870-1880), et les monuments sont plutôt sobres.
On remarquera un certain goût pour les statues féminines ou les figures d'anges comme par exemple :
> la tombe Billon (allée 7), dont la première inhumation date de 1913, avec un décor marqué par l'Art Nouveau : grande stèle à fronton chantourné d'éléments feuillagés et sommé d'une croix, flanquée d'ailerons concaves formant exèdre ; sur la stèle s'élance, sculptée en haut relief, une imposante figure de femme aux ailes déployées dont la lourde chevelure est parée d'une étoile, et qui serre contre sa taille une brassée de roses ; le monument porte la signature FORIEL / SCULPTEUR / A BRON.

Parmi les personnalités inhumées dans le cimetière, nous avons relevé entre autres :
> des résistants, dont Louis et Jeanne Collay, Jean-François Reverzy (1914-1959), médecin et écrivain, et Armand Philippe.
> Le sculpteur Joanny Philippe (allée 2), dont la tombe d'allure contemporaine est ornée du buste en bronze, sculpté par ses soins, de sa mère Rosalie Philippe, décédée en 1948 (buste signé et daté J.Philippe 1951 ; A. Cavina fondateur).
> Hervé de Maupassant, frère de Guy, qui avait été interné à l'hôpital du Vinatier en août 1889, et y est décédé en novembre de la même année, avait été inhumé dans le cimetière de Bron, mais la tombe n'a pas été conservée.

Le cimetière est particulièrement riche de stèles sculptées de roses (chutes, bouquets, corbeilles) dans le style des années 1930, goût qui a perduré jusque dans les année 1960.
Une particularité réside également dans le fait que la fosse commune, placée contre le mur sud, est signalée par de longues plaques en marbre gris poli, sur lesquelles s'inscrivent les noms et dates des personnes inhumées depuis 1969 ; inscription gravée : LA BONTÉ DU SEIGNEUR EST POUR TOUS.