Cimetière du Belvédère

Le cimetière du Belvédère est plus connu des habitants de Ciboure sous le nom de « vieux cimetière » car il est le plus ancien de la commune.
La première évocation date de 1841 quand le Sous-Préfet de Bayonne ordonna au maire de ciboure de faire cesser les enterrements dans et autour de l’église.
La Municipalité acheta un terrain à quelques centaines de mètres de l’église, terrain détaché de la maison Dorria sur les pentes de la colline de Bordagain.
Les plans et devis furent approuvés par le Conseil d’Etat le 22 janvier 1848 et ce nouveau cimetière prit le nom de cimetière du Belvédère en raison du panorama qu’il offrait sur une grande partie de la baie et de port de Saint-Jean-de-Luz. Les travaux se terminèrent en 1854. Il fallut aussi construire des accès depuis l’église et depuis le quai. Un escalier relie le chemin de Gurutzeta à la rue Pocalette et une nouvelle liaison fut créée depuis la rue du Chai (Micé). L’escalier derrière le clocher passant devant la demeure du sacristain fut rénové en 1867.
Jusqu’au début du 20ème siècle ce fut l’unique cimetière de Ciboure. Il devint au bout d’un demi-siècle trop exigu. La Municipalité décida en 1901 de réaliser un grand cimetière à Socoa face à l’océan qui prit le nom de cimetière Bellevue puis très vite cimetière marin de Socoa.
C’est ainsi que le cimetière du Belvédère devint pour les cibouriens le « vieux cimetière ».
Jusqu’à la deuxième guerre mondiale il bénéficia d’un entretien annuel mais petit à petit les inhumations diminuèrent au profit du nouveau cimetière. Il tomba dans un semi-abandon sans raison apparente bien que des inhumations y aient encore lieu et que des familles viennent s’y recueillir régulièrement.
En 1990 la Municipalité a décidé de lancer une procédure de réhabilitation. Situé dans périmètre des monuments historiques et dans la zone de protection architecturale il offrait depuis quelques décennies un spectacle désolant sur la colline de Bordagain.
Les travaux de réhabilitation ont débuté par le déplacement du mur d’enceinte de la partie inférieure afin d’élargir le très étroit Chemin de Gurutzeta.
En 2011 un ossuaire destiné à recueillir les restes mortuaires des personnes exhumées des concessions abandonnées a été construit.
Afin de garder l’aspect et le caractère semi-paysager du cimetière, l’Architecte des Bâtiments de France, associé au projet de réhabilitation, a imposé de réglementer la hauteur des monuments ainsi que l’utilisation ou l’interdiction de certains matériaux. Un nouveau plan d’ensemble a été également redessiné.
De nombreuses familles de Ciboure se sont portées acquéreuses d’une concession. Le cimetière retrouve ainsi sa vocation première qui est d’accueillir les défunts et les familles en toute quiétude dans un cadre exceptionnel.