Chacun des principaux quartiers de Versailles avait son cimetière particulier, mais celui de Montreuil desservait également le Petit-Montreuil, actuel quartier des Chantiers.
Outre l’obligation de recourir au clergé des deux paroisses, son éloignement de la paroisse Sainte-Elisabeth était à l’origine de difficultés, notamment en matière de distance à parcourir pour les convois.
Devant l’impossibilité matérielle d’agrandir les cimetières existants, l’administration municipale décide l’ouverture d’un nouveau cimetière, déclaré d’utilité publique par décret du 13 mars 1874, et retient le bois des Gonards, propriété de l’Etat, situé hors des limites de la Ville sur la commune de Buc
Acquis en 1877, le terrain d’une superficie de plus de douze hectares sera rattaché au territoire communal de Versailles dix ans plus tard. Après d’importants travaux de déboisement, nivellement et clôture, la construction d’une maison de gardien, l’acquisition de petites parcelles complémentaires pour élargissement du chemin vicinal d’accès, le cimetière est ouvert aux inhumations le 1er novembre 1879.
La première partie aménagée ne concerne qu’un peu plus de deux hectares (cantons A à D).
Elle est vite insuffisante à partir de la fermeture aux sépultures ordinaires des cimetières Notre-Dame et Saint-Louis en 1897, d’autant que le site va accueillir l’année suivante*, dans un enclos réservé à la Fourrière municipale, le matériel de la voirie publique puis la pépinière municipale pour les jeunes arbres destinés à remplacer les arbres morts des avenues.
Les travaux de la seconde partie (cantons E et F), d’une surface d’un hectare et demi, sont adjugés en 1907 et leur financement couvert partiellement avec la vente des coupes de bois abattu. Après la Première guerre mondiale, l’ouverture de nouveaux cantons est en projet dans les années Trente en lien avec l’aménagement des premiers carrés militaires français, britanniques
et allemands (voir également pages...).
En 1978, l’Association pour le Mémorial d’Afrique du nord est autorisée à ériger dans le canton O un monument à la mémoire des morts civils et militaires tombés en Afrique du Nord.
Un nouveau caveau provisoire communal est créé en 1994, en remplacement de celui de 1965 aménagé dans le canton A, avant la construction d’un ossuaire deux ans plus tard.
La création d’un Jardin du souvenir en 1998 permet la dispersion des cendres des défunts.