Lieux de pèlerinages et de mémoire, les cimetières sont une part de notre histoire. Le cimetière ancien conserve le souvenir de l’histoire de France et de Vincennes. Il fait partie du patrimoine vincennois.
A l’origine, le cimetière primitif du hameau de la Pissotte estsitué contre l’ancienne église. Celle-ci, en raison de son état de délabrement est détruite à la fin de 1793, pour laisser la place à l’église Notre-Dame en 1832.
Le square des Frères-Hautière est aujourd’hui situé à l’emplacement de l’ancien cimetière paroissial, il perpétue ainsi sa vocation d’origine de havre de paix.
Le transfert de ce cimetière est décidé en 1826 en raison de la proximité des habitations, Une commission municipale est chargée de définir un nouveau lieu, en 3 jours elle arrête son choix sur un terrain situé à cent mètre de la dernière maison de la rue de la Pissotte (1, rue de Fontenay) et bordé par l’ancien mur de clôture du parc (avenue Gabriel-Péri, le long de la voie de chemin de fer).
Une ordonnance royale du 3 janvier 1828 donne l’autorisation d’acquérir les parcelles et le cimetière est inauguré le 28 septembre 1828. Les concessions perpétuelles sont transférées dans le nouveau cimetière, le long du mur de clôture. C’est pourquoi l’on trouve aujourd’hui parmi les sépultures les plus anciennes, les concessions des familles MILCENT et LEJEMPTEL. La tombe de Hélène MILCENT décédée en 1829 est l’une des plus anciennes sépultures du cimetière.
Les monuments aux morts du cimetière ancien
Dans la partie ancienne du cimetière une tombe en forme de pyramide renferme les corps de 17 soldats, des chasseurs à pieds décédés suite à l’écroulement de la Tour du Village dans la nuit du 28 au 29 novembre 1857. Le monument a été érigé pour commémorer et honorer la mémoire de ces soldats, suite à une souscription ouverte par la ville de Vincennes.
Devant ce monument, on voit la tombe du Général Daumesnil, Pierre Daumesnil a participé à toutes les campagnes napoléoniennes. En février 1812, il est nommé Général de brigade et gouverneur du château de Vincennes par l’Empereur Napoléon 1er.
Le 17 août 1832 le Général Daumesnil décède à Vincennes, atteint lui aussi par l’épidémie du choléra.
Le même jour le conseil municipal de Vincennes se réunit en séance extraordinaire et concède une place d’honneur au Général Daumesnil dans le cimetière. En 1834 une colonne pyramidale est érigée sur la tombe Daumesnil avec l’inscription suivante : « Au Général Daumesnil, la commune de Vincennes reconnaissante ».
En face de la sépulture de la famille Daumesnil,se trouve le monument à la mémoire des soldats de la guerre de 1870, il a été inauguré le 21 décembre 1895, une colonne en forme de pyramide érigé par la commune en hommage aux soldats et marins du canton « morts pour la France et la défense de Paris en 1870-1871 ».
Le monument de 1914-1918
Après la première grande guerre mondiale,avec le concours du Souvenir Français et grâce à des souscriptions publiques, la ville de Vincennes fait élever par ses architectes communaux QUAREZ et LAPOSTOLLE un monument aux morts. Il a été inauguré le 15 mars 1923, avec l’inscription suivante : « Aux Vincennois morts pour la France ». Ainsi, y ont été gravés les noms des soldats vincennois morts en 1914-1918 (1183), en 1939-1945 (247), en Indochine (30) et en Afrique du Nord (24).
Le 1er novembre 1993, le Sénateur-Maire Jean Clouet et le médecin général Forestier Président du comité vincennois du Souvenir français, dévoilent la plaque de l’Allée du Souvenir français, allée centrale du cimetière ancien qui est bordée de part et d’autre par les tombes fleuries, au nombre de cinquante-neuf, des morts pour la France lors de la première guerre mondiale.
Le 08 mai 2016 a eu lieu l’inauguration des cinq stèles réalisées par la ville de Vincennes à la mémoire des déportés vincennois connus au 30 septembre 2015.
Charles PATHÉ, repose au cimetière de Vincennes depuis 1957 dans le caveau familial. Charles Pathé découvre en août 1894 le phonographe Edison à la foire de Vincennes. Il est l’inventeur du premier magazine d’actualités cinématographiques. En 1896, il fonde la société Pathé Frères et avec son frère Emile, se lance la même année dans l’industrialisation de l’enregistrement du son. A partir de 1901, il se spécialise dans la production et la réalisation de films que Pathé produit.
Jean SEMPÉ, guérisseur mystique est décédé à Vincennes le 09 janvier 1892, ilest connu par les écrits de l’abbé Julio, successeur et biographe de Jean Sempé « Prières merveilleuses pour la guérison de toutes les maladies physiques et mentales ». Il avait des dons de magnétiseur et on lui prêtait de nombreuses guérisons de malades. Jean Sempé a dans un premier temps été inhumé dans une concession gratuite pour 5 ans, puis dans une concession décennale, ces restes ont été inhumés dans l’ossuaire du cimetière ancien de Vincennes. A ce jour, de de nombreux fidèles viennent au cimetière se recueillir, prier et invoquer Jean Sempé.
Les Maires de Vincennes inhumés au cimetière ancien :
Jean SEGOND (1826-1830)
Guillaume Louis LEJEMPTEL (1830-1848)
Jean-Joseph AUBERT (1848-1870)
Louis BESQUEL (1885-1892)
Eugène RENAUD (1896-1902)
Henri VERLUISE (1904-1919)
Charles HUGUIN (1919-1929)
Léon BONVOISIN (1929-1944)
Antoine QUINSON (1947-1966)
Jean BURGEAT (1966-1971)
Jean CLOUET (1971-1996)
Adresse :
1, rue de Fontenay - 94300 VINCENNES
Tel : 01 48 08 56 22
Horaires :
Cimetière ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 17h30, le dimanche et jour fériés de 9h à 17h30.
Bureau ouvert du lundi au vendredi
08h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Fermé les week-ends et les jours fériés sauf le lundi de la pentecôte, la Toussaint et le 11 novembre