Le cimetière de Saint-Jacques est implanté au sud, sur un plateau dominant la ville, et a été créé en 1942. Dès les années 1920, la nécessité de construire un nouveau cimetière devient évidente. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l’industrie du pneumatique (Bergougnan et Michelin) s’est considérablement développée. La main-d’œuvre industrielle investit la cité. De plus, la crise du phylloxéra, à la fin du XIXe siècle, a chassé des campagnes les familles de vignerons, venus travailler à Clermont-Ferrand. Les cités ouvrières des industriels Bergougnan (à Fontgiève) et Michelin (sur les plateaux environnants), ainsi que la construction des habitats à bon marché (HBM), redessinent le paysage urbain de Clermont-Ferrand.
En 1926, la construction d’un nouveau cimetière est envisagée. Son implantation doit répondre à deux critères essentiels : être proche de la ville pour permettre aux familles de s’y rendre mais être éloigné à plus de 100 mètres des habitations. Les projets d’implantation dans les secteurs de Montjuzet et de Chanturgue au nord de la ville sont abandonnés devant les constructions de cités Michelin. En 1927, la municipalité décide de construire le nouveau cimetière au sud de la ville, sur le plateau Saint-Jacques. La nature du sol pose cependant problème. La coulée de basalte, issue de l’explosion du puy de Gravenoire (90 000 ans) s’est divisée en deux bandes : l’une vers le sud (Saint-Jacques / Beaumont), l’autre vers l’est (Cézeaux / Landais). Il n’est pas envisageable d’établir le cimetière sur des couches de basalte.
Les constructions de cités Michelin et HBM laissent une seule zone possible en bordure de la commune de Beaumont, là ou les deux coulées de lave en s’écartant ont laissé une bande de marno-calcaire compatible avec des inhumations. En 1937, la totalité des parcelles sont achetées, le cimetière ouvre en 1942.