Dominant le cimetière, le puy de Crouël est une particularité géologique. Il ne s’agit pas d’un volcan, mais d’une cheminée volcanique vieille de 15 à 20 millions d’années. Plus étonnant, des traces de bitume sont visibles, laissant croire à une présence de pétrole en profondeur. Deux campagnes de sondages verticaux ont été menées, de 1882 à 1932, puis de 1958 à 1981, pour n’aboutir qu’à d’infimes gouttes de pétrole.
Le cimetière est implanté à l’est de la ville, en bordure des terres arables de la Limagne. Dans ce secteur, des fouilles archéologiques ont révélé des traces humaines, sous forme de silex taillés, remontant au Mésolithique (10 000 ans).
Le cimetière de Crouël est le plus récent des lieux d’inhumation clermontois. Ouvert en 1978, il répondait aux nouveaux besoins liés à une forte augmentation démographique. Clermont-Ferrand compte 108 000 habitants en 1946, le chiffre culmine à plus de 156 000 en 1975. Cette évolution s’explique par l’apport de populations immigrées venues travailler dans les industries clermontoises, surtout Michelin. Le cimetière de Crouël répondait aussi à une attente confessionnelle en proposant un carré musulman.