Le cimetière de Montferrand est installé au sud de l’ancienne cité médiévale. Clermont et Montferrand étaient deux cités distinctes jusqu’en 1630. Les Montferrandais se faisaient inhumer dans l’enclos des religieux bénédictins du Moustier Saint-Robert. Ce cimetière a perduré jusqu’à la Révolution et la confiscation et la vente des biens du clergé.
Situé au sud de l’emplacement d’origine, le cimetière actuel a été agrandi une première fois en 1896. Le cimetière va être impacté par la 1ère Guerre Mondiale. Un hôpital militaire s’était installé dans les bâtiments de l’ancien séminaire de Montferrand. Au lendemain de la terrible bataille de la Marne des 5 au 12 septembre 1914, 600 blessés sont rapatriés sur l’hôpital. L’hôpital se transforme durant tout le conflit pour être réservé aux contagieux. La très forte mortalité oblige les militaires à acheter 12 ares de terres pour agrandir le carré militaire. En 1920, un tiers du cimetière de Montferrand est affecté aux inhumations militaires. L’armée remet à la municipalité de Clermont-Ferrand les terrains qu’elle possède, à charge pour la Ville d’entretenir les sépultures. En 1922, la ville installe un monument commémoratif. Dans la partie supérieure se trouve un bas-relief en bronze, sculpté par Jean Camus, et intitulé La France en pleurs.
Le cimetière est à nouveau agrandi en 1929, à l’est, sur des terrains occupés par des jardins. Cette acquisition demande de gros travaux. En effet, le cimetière est implanté sur une zone marneuse, où l’eau affleure en surface et où de nombreux puits ont été creusés. Avant toute exploitation, l’apport de terres meubles est nécessaire sur une hauteur de 2 mètres.